KÉZAKO?

Pourquoi ce pacte d’action? En alliant simplicité et sérieux, démarche individuelle et action collective, il vise à aller plus loin que les multiples plateformes internet qui cherchent à stimuler l’adoption de comportements plus soutenables.

L’approche d’EarthpAct se concentre sur un nombre limité de comportements à adopter mais ayant un impact fort, voire systémique : d’autres actions de plus faible importance peuvent alors en découler. Ils impliquent un changement de mode de vie faisant réellement la différence en termes d’empreinte écologique mais sont difficiles et requièrent un engagement important.

En offrant la possibilité de prendre des engagements fermes, vis-à-vis de soi-même comme des autres, le pacte facilite le passage à l’action et encourage ses signataires à tenir résolument leurs engagements.

EarthpAct vise aussi et surtout à dépasser le cadre de la responsabilité individuelle, accusé très justement de dépolitiser la question. Ce pacte d’action permet d’inscrire la transformation des modes de vie dans un mode d’action collectif, sans pour autant renier la force des décisions personnelles. Il repose sur le principe du crowdbinding : regrouper, non pas des signatures (pétitions) ou de l’argent (cagnottes ou crowdfunding), mais des engagements qui lient les pactants. L’action politique est nécessaire mais elle doit aussi s’appuyer sur l’émergence concrète d’autres modes de vie pour être efficace. Il s’agit de contribuer à un cercle vertueux entre combat politique et vie quotidienne.

Ce faisant, le pacte prétend dépasser ce qui est de l’ordre du jugement ou de la culpabilité pour se concentrer sur l’action. Il est évident que, pour de multiples raisons, socio-économiques notamment, les engagements proposés ne sont pas envisageables par toutes et tous, voire même qu’ils ne font pas sens aux yeux de tous. EarthpAct est un outil pour aider celles et ceux qui sont prêts à passer à l’action et manquent d’un coup de pouce pour faire le premier pas, ni plus, ni moins.

En résumé, EarthpAct se donne pour objectifs :

  • de donner envie de s’engager personnellement dans une démarche à dimension collective, ayant de la visibilité et générant un effet d’entraînement;
  • de définir un cadre d’action à la fois simple et ambitieux;
  • de favoriser le passage à l’acte, déclenché par une prise de décision et un engagement public;
  • de soutenir les engagements pris dans la durée par respect du pacte d’action;
  • d’encourager les signataires à aller plus loin en adoptant d’autres engagements du pacte.
  • de s’appuyer sur ce manifeste en action pour promouvoir les changements structurels et systémiques nécessaires à la généralisation d’un mode de vie soutenable.

GENÈSE

Ce projet a été lancé en septembre 2019 par Jean Chamel, anthropologue affilié à l’université de Lausanne . EarthpAct est l’aboutissement d’une réflexion faisant suite à des engagements personnels, à de longues conversations avec des acteurs de la transition écologique, ainsi qu’à une tribune d’Olivier De Schutter déclarant ne plus vouloir prendre l’avion. Des échanges approfondis avec Alexis Mayer (Lausanne) et Antoine Cogez (Paris) ont permis de faire émerger ce concept de pacte d’action, qu’ils en soient remerciés.

Une association de droit suisse est en cours de création par des signataires romands du pacte afin notamment de recevoir les financements nécessaires au développement du site web.

FAQ

Pourquoi ces dix engagements et pas d’autres?

Pour maximiser son impact, le pacte cherchent à regrouper les actions les plus significatives sur le plan personnel et collectif, tout en se voulant simple et compréhensible. D’où les dix engagements proposés comme point de départ, qui recoupent largement ce qui est préconisé de manière générale. Une évolution de ces dix points reste possible en accord avec les signataires. N’hésitez pas nous faire part de vos suggestions.

N’est-ce pas complètement irréaliste d’espérer tenir les dix engagements à la fois?

C’est pourtant un prérequis pour avoir un mode de vie écologiquement soutenable. Mais tenir ne serait-ce qu’un seul de ces engagements a déjà un impact notable sur votre empreinte écologique individuelle et donc peut être également significatif à grande échelle si cet engagement devient collectif.

Et si je ne respecte pas les engagements pris?

Personne ne viendra vérifier ni ne vous en voudra. Restez dans le pacte si vous continuez à en partager l’esprit, sinon écrivez un petit message si vous devez renoncer à un (ou plusieurs) engagement(s) ou pour en sortir complètement.

Encore un truc de bobos?

Sans doute un peu. Mais les questions écologiques mobilisent aujourd’hui bien au-delà des milieux alternatifs privilégiés. Si certains engagements ne sont pas nécessairement à la portée de tous (produits bio et énergie verte plus chers, voiture pour relier les zones éloignées mal desservies en transport collectif), d’autres ne présentent pas cette difficulté (manger beaucoup moins de viande et de poisson par exemple).

N’est-ce pas plutôt au niveau politique qu’il faut agir?

C’est justement pour sortir de l’opposition stérile entre démarche collective/politique et actions individuelles au quotidien qu’EarthpAct existe. Il s’agit nullement de culpabiliser ou au contraire de se mettre en avant en fonction de ce que l’on fait ou pas, mais de politiser ses gestes au quotidien. Des actions coordonnées par EarthpAct pour revendiquer des changements structurels seront organisées.

Comment les signataires du pacte peuvent-ils interagir?

Il existe un groupe de discussion sur Facebook.

Il n’est pas très fonctionnel, ce site…

Un site plus élaboré est en cours de conception, toutes les compétences utiles sont bienvenues.

EarthpAct a-t-il une existence légale?

Pas encore, mais une association de droit suisse est en gestation. Elle fournira un cadre à d’éventuelles évolutions du pacte et gérera les dons nécessaires au développement et au fonctionnement du site web.